samedi 27 février 2010

La Musique de Film

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J’aime la Musique de Film.

La Musique de Film, c’est d’abord de la musique, et de la musique contemporaine, conçue pour illustrer et servir de soutien à un processus narratif visuel.

Et de même qu’un film résume une tranche de vie sur une durée réduite, la musique illustre cette tranche de manière musicale.
La Musique de Film, c’est donc de la Vie… en musique.

Depuis l’avènement du son au Cinéma, des milliers de films ont été produits tous les ans dans le monde, et presque tous ces films comportaient de la musique composée pour l’occasion. Ce sont donc des centaines de milliers de musiques, et peut-être des millions, composées pour le Cinéma depuis 1930. Il n’est pas déraisonnable d’imaginer que parmi cette multitude d’œuvres créatives un certain nombre soient d’une qualité estimable.

J’ai pour ma part imaginé que peut-être très peu de ces musiques sont d’une qualité exceptionnelle. Peut-être seulement quelques milliers. Mais quelques milliers, c'est suffisant pour occuper mes oreilles de mélomane pendant des décennies.
J’écoute donc actuellement surtout de la Musique de Film.
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samedi 20 février 2010

Objets perdus 1: La Calculatrice.

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Dans mon rêve, je vole.

Je suis un super-héros.
Je suis populaire et les femmes me courtisent.
Et je déborde d’énergie !

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J’ai perdu une calculatrice. Une calculatrice de bureau, avec des grosses touches et un câble secteur.

Je l’ai laissée sur une étagère du salon et c’est donc le premier endroit où j’ai regardé. Comme elle n’y est plus, j’ai vérifié dans mon bureau, sans succès non plus.
Pas de quoi paniquer, mais comme ce genre d’incidents a tendance à se répéter, je commence à décourager.
Tombée derrière le bureau ? Non. Dans la poubelle ? Non plus. Sous une pile de factures ?
Dans la chambre à coucher. Sous le lit. Sur une des diverses commodes. Sur une étagère de la chambre. Ou le rebord de fenêtre. Toujours rien.

Qu’a dit mon médecin ?
« Toujours bien regarder le dernier endroit où vous avez laissé l’objet égaré. »
L’étagère du salon, donc. J’y reviens, mais elle n’y est pas.
La cuisine ? Non. La table du salon ? Non. Une autre étagère ? Je parcours bientôt toutes les étagères, toutes les surfaces où j’aurais pu abandonner cette calculatrice dont j’ai tellement besoin à l’instant.
Ma tête se met à pulser, les vertiges ne sont pas loin.
Et me voilà de retour dans mon bureau, à soulever tous les papiers, à vider la poubelle.

« Toujours bien regarder le dernier endroit… »
L’étagère du salon, j’y reviens, mais il n’y est pas.
Je respire profondément, je m’approche de l’étagère, mains tendues en avant.
Peut-être que si j’arrive à me convaincre que cette calculatrice est là et nulle part ailleurs, elle y réapparaitra.

« Calculatrice, tu es là, je te vois. »
Je me sens un peu bête, mais je suis bête tout seul.
Je ne suis plus qu'à deux pas. Mes mains touchent presque le bois de l’étagère.
Encore un peu, et... Devant mes yeux incrédules, l’objet réapparait.
Je le palpe, enfonce des touches, le retourne.
Il est réapparu.

Aujourd'hui, c’est une calculatrice.
Hier, j’ai perdu une ville.

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