mardi 6 avril 2010

Femmes de Fantasmes.

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La vitrine d’une boutique devant laquelle je passe souvent affiche depuis des semaines un livre d'exception: « Helmut Newton, Sumo », le plus cher jamais produit, d'après la pub.

Le modèle qui illustre sa couverture est une femme qui m’a durablement impressionné il y a plus de 30 ans. Elle est d’abord apparue dans l’édition américaine de « Playboy » avant de poser pour Newton pour sa série « Big Nudes », utilisée ici.

Pendant une période d’un peu plus de 10 ans, de 13 à 25 ans, j’ai été un fan assidu de « Playboy ». D’abord à travers les exemplaires que mon père collectionnait et que je consultais en cachette. Puis de façon autonome, dès que j’ai eu l’âge de les acheter.

La découverte de cette vitrine de magasin a provoqué chez moi un élan nostalgique qui m’a donné envie de retrouver certaines de ces femmes désirées il y a tant d’années. Mais comment faire?
J’ai alors repensé à l’une d'elles : Susan Lynn Kiger, Playmate de Janvier 1977.
J’ai retrouvé des photos d’elle sur internet et c’était comme si je repèrenais contact avec une vieille amie. Elle n’a pas changé. Toujours aussi sportive, gracieuse, provocante. Elle fait toujours du ski. Elle séjourne toujours dans le même chalet où elle aime à se prélasser langoureusement au coin du feu. Elle porte toujours les même bottines invraisemblables en laine tricotée blanche, qu’elle lace et délace sans fin.
Seule sa coiffure me surprend à présent, tellement elle évoque avec le recul celle de Farrah Fawcett à la même époque !
Susan Lynn Kiger. Soupirs…. Tout une époque.
Et tout un univers de désirs et de tourments intimes retrouvés.

Et le modèle de Helmut Newton ? Je n'ai eu aucune difficulté à évoquer aujourd'hui son noble pedigree : Henriette Allais , Playmate du mois de mars 1980.

Ces dernières années, j’ai du mal à me rappeler où je laisse des objets, j’oublie le code d'entrée de mon immeuble, et je suis parfois incapable de me souvenir du nom de personnes de mon entourage.
Mais les alias portés par deux images de papier sur lesquelles je me suis satisfait il y a trois décennies sont gravés à jamais.

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Genève. Avril 2010.

4 commentaires:

  1. On connaît bien ses classiques, je vois ;-)

    L'expression "le sexe fort" ne cesse de m'amuser. Entre un homme, a fortiori un adolescent et une femme nue, qui est le plus fort?

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Je dirais: si l'adolescent et l'homme adulte se liguent contre la femme nue... ils peuvent peut-être résister 10 minutes avant de succomber. Si l'adolescent et l'adulte, c'est juste moi en fait, et la femme c'est celle de la photo:

    "S'il vous plait, la dame, je peux faire le ménage chez vous? Je suis pas cher! Non, attendez, je voulais dire: je suis bénévole. (..) Ah, il faut payer? C'est combien? Mais vous serez là, au moins? Non?
    Bon, ben... je commence quand?" :P

    A part ça, "le sexe fort" (ou faible), ça ne s'emploie plus depuis... "Mad Men"! :D

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  4. Pour être plus sérieux (pas dit que j'y arrive): l'intérêt et la puissance de la série "Big Nudes" de Newton, c'est qu'elle exprime la force de l'image de la femme nue.
    Elle ne sont pas agressive en tant que telle, mais en tant que spectateur mâle, on se sent tout petit devant elles.

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